Kader Attia
Kader Attia est né en 1970 à Dugny, France.
Il vit et travaille entre Paris et Berlin.
Kader Attia a grandi entre Paris et l’Algérie. Avant d’entreprende des études à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré, à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, et à l’Escola Massana, Centre d’Art i Disseny de Barcelone, il passe plusieurs années au Congo et en Amérique du Sud. Cette expérience entre différentes cultures, dont l’histoire s’est caractérisée au fil des siècles par de riches traditions commerciales, le colonialisme et des sociétés multi-ethniques, a favorisé l’approche interculturelle et interdisciplinaire de la démarche de Kader Attia. Depuis de nombreuses années, il explore les points de vue des sociétés sur leur propre histoire, notamment en ce qui concerne les expériences de privation et de suppression, de violence et de perte, et la manière dont cela affecte l’évolution des nations et des individus – chacun d’entre eux étant lié à la mémoire collective.
Les recherches socio-culturelles menées par Kader Attia l’ont conduit à la notion de réparation, un concept qu’il a développé de manière philosophique dans ses écrits et de manière symbolique dans son oeuvre plastique. Le principe de réparation est une constante dans la nature —donc aussi dans l’humanité—, tout système, institution sociale ou tradition culturelle peut être considéré comme un processus infini de réparation, qui est étroitement lié à la perte et aux blessures, à la récupération et à la réappropriation. La réparation va bien au-delà du sujet et relie l’individu au genre, à la philosophie, à la science et à l’architecture, et l’implique également dans les processus évolutifs de la nature, de la culture, du mythe et de l’histoire. Suivant l’idée de catharsis, son travail vise à la reappropriation par l’art du champ de l’émotion qui, allant de l’éthique à l’esthétique, de la politique à la culture, relie les individus et les groupes sociaux à travers l’expérience émotionnelle, et qui risque d’être saisi par les récents mouvements nationalistes.
En 2016, Kader Attia a fondé La Colonie à Paris, un espace où partager des idées et fournir une agora pour la discussion vivante qui étend sa praxis de la représentation à l’action. Tourné vers la décolonisation non seulement des peuples mais aussi des savoirs, des attitudes et des pratiques, il aspire à décloisonner les connaissances par une approche transculturelle, transdisciplinaire et transgénérationnelle. Poussé par l’urgence des réparations sociales et culturelles, il vise à réunir ce qui a été brisé, ou s’est éloigné.
Kader Attia a participé à de nombreuses expositions collectives et manifestations internationales telles que la 12ème Biennale de Shanghai; la 12ème Biennale de Gwangju; la 12ème Manifesta, Palermo; la 57ème Biennale de Venise; dOCUMENTA(13), Kassel; Met Breuer, New York; Kunsthalle Wien; MoMA, New York; Tate Modern, Londres; Centre Pompidou, Paris, ou le Solomon R. Guggenheim Museum, New York. Ses expositions personnelles regroupent “Remembering the Future”, Kunsthaus Zürich, “Kader Attia: MATRIX 274”, Berkeley Art Museum et Pacific Film Archive, Berkeley, “The Museum of Emotion”, The Hayward Gallery, Londres; “Scars Remind Us that Our Past is Real”, Fundacio Joan Miro, Barcelone; “Roots also grow in concrete”, MacVal, Vitry-sur-Seine; “The Field of Emotion“, The Power Plant, Toronto; Museum of Contemporary Art, Sydney; SMAK, Gent; Museum für Moderne Kunst, Frankfurt; Musée Cantonal des Beaux Arts de Lausanne; Beirut Art Center; Whitechapel Gallery, Londres; KW Institute for Contemporary Art, Berlin.
En 2016, Kader Attia reçoit le Prix Marcel Duchamp. En 2017, il reçoit le Prix de la Miró Foundation, Barcelone, et le Yanghyun Art Prize, Séoul.
Kasbah, 2008. Exhibition view, Sydney Biennial, 2010
Kasbah, 2008. Exhibition view, Sydney Biennial, 2010
Los de arriba y los de abajo, 2015. Exhibition view, Museum für Moderne Kunst, Frankfurt, 2016. (Photo: Axel Schneider)
Los de arriba y los de abajo, 2015. Exhibition view, Museum für Moderne Kunst, Frankfurt, 2016. (Photo: Axel Schneider)
Asesinos! Asesinos!, 2014. Exhibition view, Musée Cantonal des Beaux Arts de Lausanne, 2015
Asesinos! Asesinos!, 2014. Exhibition view, Musée Cantonal des Beaux Arts de Lausanne, 2015
On n’emprisonne pas les idées, 2018. Exhibition view «Les racines poussent aussi dans le béton», Mac Val, Vitry-sur-Seine, 2018.
On n’emprisonne pas les idées, 2018. Exhibition view «Les racines poussent aussi dans le béton», Mac Val, Vitry-sur-Seine, 2018.
Narrative Vibrations, 2017. Exhibition view, 57th Biennale di Venezia, 2017. (Photo: Simon Vogel)
Narrative Vibrations, 2017. Exhibition view, 57th Biennale di Venezia, 2017. (Photo: Simon Vogel)
Untitled (Skyline), 2007. Exhibition view, Centre Pompidou, Paris, 2010.
Untitled (Skyline), 2007. Exhibition view, Baltic Center for Contemporary Art, Newcastle, 2007.
Les Entrelacs de l’Objet (The Object’s Interlacing), 2020. Exhibition view, Kunsthaus Zurich, 2020. (Photo: Franca Candrian)
Les Entrelacs de l’Objet (The Object’s Interlacing), 2020. Exhibition view, Kunsthaus Zurich, 2020. (Photo: Franca Candrian)
Les Entrelacs de l’Objet (The Object’s Interlacing), 2020. Exhibition view, Musée du Quai Branly, Paris, 2021
Exhibition view, SESC Pompeia, Sao Paulo, 2020
Exhibition view, SESC Pompeia, Sao Paulo, 2020
J'Accuse, 2016. Exhibition view, Museum für Moderne Kunst, Frankfurt, 2016. (Photo: Axel Schneider)
J'Accuse, 2016. Exhibition view, Museum für Moderne Kunst, Frankfurt, 2016. (Photo: Axel Schneider)
Culture, Another Nature Repaired, 2014. Exhibition view, Middleheim Museum, Antwerp, 2014
Culture, Another Nature Repaired, 2014. Exhibition view, Middleheim Museum, Antwerp, 2014
Culture, Another Nature Repaired, 2021
The Culture of Fear: An Invention of Evil #1, 2013. Exhibition view, Musée Cantonal des Beaux Arts de Lausanne, 2015
The Culture of Fear: An Invention of Evil #1, 2013. Exhibition view, Musée Cantonal des Beaux Arts de Lausanne, 2015
Shifting Borders, 2018. Installation view, 8th Gwangju Biennial, GB Galleries, Gwangju, Korea, 2018
Shifting Borders, 2018. Installation view, 8th Gwangju Biennial, GB Galleries, Gwangju, Korea, 2018
On Silence, 2021. Exhibition view at Mathaf, MATHAF, Arab Museum of Modern Art, Doha, Qatar
Untitled, 2020. (Photo Roberto Ruiz)
Untitled, 2020. (Photo Roberto Ruiz)
Visagéité, 2021. (Photo François Doury)
Visagéité, 2021. (Photo François Doury)
Chaos + Repair = Universe, 2014. (Photo: Axel Schneider)
Chaos + Repair = Universe, 2014. (Photo: Axel Schneider)
Repaired Broken Mirror, 2021
Ghost, 2007. Exhibition view, Le Tri Postal, Lille, France 2010. (Photo: Maxime Dufour)
Ghost, 2007. Exhibition view, Le Tri Postal, Lille, France 2010. (Photo: Maxime Dufour)
Reason’s Oxymorons, 2015, Exhibition view, EVA International Ireland’s Biennial, Limerick, 2016. (Photo: Miriam O’Connor)
Héroes heridos, 2018. Exhibition view, Fundació Joan Miro, Barcelona, 2018